«Que le mot "libération" puisse résoner en écho jusqu'à leur geôle»
Initiatives
A Cannes, les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne ont dédié à Florence et Hussein leur Palme d'or (lire en page 32). «Peut-être parce que le festival est diffusé dans le monde entier et que cela leur donnera de l'espoir», a précisé Jean-Pierre Dardenne. Par ailleurs, le comité de soutien remercie la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) et la direction des affaires culturelles de Cannes qui ont contribué à de nombreuses signatures de pétition.
Solidarité des cinéastes italiens aussi :
Roberto Benigni et Nicoletta Braschi, Bernardo Bertolucci, Giuseppe Bertolucci, Marco Tullio Giordana, Paolo et Vittorio Taviani ainsi que Marco Risi et Francesca D'Ajola ont signé le texte suivant :
«Au lendemain du 5 janvier, Giuliana Sgrena s'était émue et nous avait émus en parlant de l'enlèvement de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun. Sans se douter qu'elle allait bientôt subir le même sort que sa collègue et que leurs portraits géants allaient se côtoyer pendant plusieurs semaines dans le centre de Rome. Du moins jusqu'au retour de la journaliste du Manifesto, en dépit de la tragique "bavure" que l'on sait. C'est pourquoi nous tenons à exprimer ce soir notre solidarité avec tous ceux qui s'inquiètent du sort de Florence Aubenas, d'Hussein Hanoun et des autres otages dont nous demeurons sans nouvelles, partis courageusement au feu pour être nos yeux et nos oreilles, et donner la parole aux victimes anonymes de la folie des hommes. «Assenza, più acuta presenza», comme dit le poète... A travers leur absence, chaque jour, chaque minute, chaque seconde qui passe ne fait que renforcer leur présence dans nos coeurs et dans nos esprits.
Le hasard veut qu'aujourd'hui, 25 avril 2005, l'Italie commémore le
60e anniversaire de sa Libération. Que ce mot, qui est également le nom du journal pour lequel travaillent Florence et Hussein, puisse résoner en écho jusqu'à leur geôle, tel un signe de bon augure.»
RMC Moyen-Orient diffuse chaque jour un message d'une personnalité du monde arabe. Aujourd'hui :
Samih el-Qassem poète palestinien :
Frères et soeurs d'Irak/
Des cimes de la Galilée, je vous parle/
Vous savez qu'avec Vous est mon coeur/
Et ma plume Vous sert/
Contre l'occupant et l'oppresseur/
De Guantanamo jusqu'à Abou-Gharib/
La fin ne justifie pas les moyens/
Et les causes justes honnissent les moyens fallacieux/
Enlever des journalistes plonge la Vérité/
Dans l'obscurité de l'injustice/
Et n'illumine point la Justice/
Par la Lumière de la Connaissance/
Très chers amis/
Libérez Florence et Hussein/
Maltraiter les journalistes est une action diabolique/
Bannissez- le/
Aidez l'Opinion Publique à soutenir/
Votre si noble et juste combat/
Libérez- la, libérez- le, libérez-les tous/
Et avec Vous mon coeur bat.
A Paris, ce lundi, une nouvelle réunion des directeurs de la rédaction de médias aura lieu au Nouvel Observateur.
Le théâtre Simone-Signoret de Conflans-Sainte-Honorine (78) a consacré, samedi, une soirée à la liberté de la presse, en solidarité avec Florence et Hussein. Lors de la table ronde «l'information en danger», animée par Annette Ardisson de France Inter, quatre journalistes, réfugiés politiques, ont témoigné. Noël Copin, président d'honneur de Reporters sans frontières et médiateur à RFI, a présenté le rapport annuel de RSF sur les atteintes à la liberté de la presse.
A Louvigny (14), le Festival Ekletik qui s'est tenu ce week-end a été dédié à Florence et Hussein.
A Toulouse (31), le collectif d'artistes Mix'Art Myrys, en quittant son squatt de la rue de Metz, a organisé une dernière fête «avant légalisation», dédiée à Florence, qui leur a rendu visite en 2002, et à Hussein : «Pour leur retour rapide, parce qu'ils sont partis pour nous.»
A Cannes, les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne ont dédié à Florence et Hussein leur Palme d'or (lire en page 32). «Peut-être parce que le festival est diffusé dans le monde entier et que cela leur donnera de l'espoir», a précisé Jean-Pierre Dardenne. Par ailleurs, le comité de soutien remercie la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) et la direction des affaires culturelles de Cannes qui ont contribué à de nombreuses signatures de pétition.
Solidarité des cinéastes italiens aussi :
Roberto Benigni et Nicoletta Braschi, Bernardo Bertolucci, Giuseppe Bertolucci, Marco Tullio Giordana, Paolo et Vittorio Taviani ainsi que Marco Risi et Francesca D'Ajola ont signé le texte suivant :
«Au lendemain du 5 janvier, Giuliana Sgrena s'était émue et nous avait émus en parlant de l'enlèvement de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun. Sans se douter qu'elle allait bientôt subir le même sort que sa collègue et que leurs portraits géants allaient se côtoyer pendant plusieurs semaines dans le centre de Rome. Du moins jusqu'au retour de la journaliste du Manifesto, en dépit de la tragique "bavure" que l'on sait. C'est pourquoi nous tenons à exprimer ce soir notre solidarité avec tous ceux qui s'inquiètent du sort de Florence Aubenas, d'Hussein Hanoun et des autres otages dont nous demeurons sans nouvelles, partis courageusement au feu pour être nos yeux et nos oreilles, et donner la parole aux victimes anonymes de la folie des hommes. «Assenza, più acuta presenza», comme dit le poète... A travers leur absence, chaque jour, chaque minute, chaque seconde qui passe ne fait que renforcer leur présence dans nos coeurs et dans nos esprits.
Le hasard veut qu'aujourd'hui, 25 avril 2005, l'Italie commémore le
60e anniversaire de sa Libération. Que ce mot, qui est également le nom du journal pour lequel travaillent Florence et Hussein, puisse résoner en écho jusqu'à leur geôle, tel un signe de bon augure.»
RMC Moyen-Orient diffuse chaque jour un message d'une personnalité du monde arabe. Aujourd'hui :
Samih el-Qassem poète palestinien :
Frères et soeurs d'Irak/
Des cimes de la Galilée, je vous parle/
Vous savez qu'avec Vous est mon coeur/
Et ma plume Vous sert/
Contre l'occupant et l'oppresseur/
De Guantanamo jusqu'à Abou-Gharib/
La fin ne justifie pas les moyens/
Et les causes justes honnissent les moyens fallacieux/
Enlever des journalistes plonge la Vérité/
Dans l'obscurité de l'injustice/
Et n'illumine point la Justice/
Par la Lumière de la Connaissance/
Très chers amis/
Libérez Florence et Hussein/
Maltraiter les journalistes est une action diabolique/
Bannissez- le/
Aidez l'Opinion Publique à soutenir/
Votre si noble et juste combat/
Libérez- la, libérez- le, libérez-les tous/
Et avec Vous mon coeur bat.
A Paris, ce lundi, une nouvelle réunion des directeurs de la rédaction de médias aura lieu au Nouvel Observateur.
Le théâtre Simone-Signoret de Conflans-Sainte-Honorine (78) a consacré, samedi, une soirée à la liberté de la presse, en solidarité avec Florence et Hussein. Lors de la table ronde «l'information en danger», animée par Annette Ardisson de France Inter, quatre journalistes, réfugiés politiques, ont témoigné. Noël Copin, président d'honneur de Reporters sans frontières et médiateur à RFI, a présenté le rapport annuel de RSF sur les atteintes à la liberté de la presse.
A Louvigny (14), le Festival Ekletik qui s'est tenu ce week-end a été dédié à Florence et Hussein.
A Toulouse (31), le collectif d'artistes Mix'Art Myrys, en quittant son squatt de la rue de Metz, a organisé une dernière fête «avant légalisation», dédiée à Florence, qui leur a rendu visite en 2002, et à Hussein : «Pour leur retour rapide, parce qu'ils sont partis pour nous.»